Filles du désert - un hommage vibrant à l'Arménie
7.8.17
Arrêtez tout, prenez un stylo pour écrire la référence, prenez un billet de dix euros et foncez chez votre libraire pour acheter Filles du désert. Il ne l'a pas en rayon ? Changez de librairie ! Le roman de Chris Bohjalian est un petit roman si puissant qu'il est légitime aussi bien dans le rayon littérature, que dans celui de témoignage et celui d'histoire. Un livre coup de poing qui m'a tellement interpellé qu'il fait partie de mes préférés pour l'année 2017.
Je vais certainement très mal vous en parler et Filles du désert m'a d'ailleurs donné envie de lire des ouvrages sur le sujet car la toile de fond de ce bouleversant roman est le génocide arménien de 1915. Un génocide qui n'est encore pas reconnu aujourd'hui malgré les millions de morts mais qui est évoqué dans de nombreux ouvrages comme celui-ci. C'est dans ce contexte difficile que Chris Bohjalian nous livre l'histoire d'Armen et Elizabeth à travers les souvenirs, les recherches menées par leur petite fille Laura. Un roman en deux temps qui nous plonge à Alep en 1915 et à New York en 2012.
Filles du désert nous livre une carte postale de l'effroi, on est révolté par tant de cruauté et d'indifférence pourtant l'amour de la jeune bostonienne Elizabeth et du courageux arménien Armen nous emporte. Le couple nous laisse une histoire d'amour sincère, construite loin des préjugés et sur un respect d'autant plus sincère qu'il s'est révélé dans la peine .
Chris Bohjalian dépeint des hommes et des femmes au courage à toute épreuve, prêts à aider au péril de leur vie. Des hommes et des femmes blessés dans leur corps et dans leur âme, soifs de vengeance ou de rédemption. Qu'ils soient arméniens, américains ou allemands, l'autrice ne juge personne injustement et laisse le lecteur par ses descriptions, les sentiments des personnages pour nous faire notre propre opinion. Notre héroïne Laura, contemporaine du lecteur, est d'ailleurs là pour nous donner du recul sur les événements et grâce à ses souvenirs, on comprend plus facilement le contexte et on a les pièces nécessaires pour comprendre ce passé.
Ce sont surtout les femmes qui m'ont marqué dans cet ouvrage : la téméraire Elizabeth, une jeune femme au caractère solide; l’aguerrie Nevart qui malgré toutes les difficultés qu'elle vient de traverser prend le temps de penser aux autres, une femme au tempérament de guerrière. Enfin, la jeune Hatoum, une petite fille meurtrie qui survie dans ce monde dans lequel elle a perdu tout ce qu'elle chérissait.
On tourne les pages en sachant les horreurs qu'on va y découvrir pourtant on a le sentiment que certains personnages vont faire changer les choses et que leurs actes ne sont pas dénués de sens.
Chris Behjalian évoque les soldats allemands Helmut et Eric qui prennent en photos des femmes pour alerter l'Allemagne des pratiques barbares faite par les gendarmes turcs. J'ai cherché si l'histoire était vraie mais je n'ai rien trouvé...mais un soldat allemand Armin Wegner a vraiment pris des photos lors du génocide.
Je ne veux pas trop vous en dire pour vous laisser le plaisir de découvrir cette perle littéraire mais je ne peux terminer mon avis sans vous parler du style de l'auteur qui est à mon sens juste et non mélodramatique comme on aurait tendance à se l'imaginer (injustement quand on lit le résumé).
J'espère que mon avis vous livrera au plus juste mes sentiments et que vous serez assez curieux pour le lire ou au moins lire un passage.
La meilleure façon de l'avoir est encore de se rendre chez son libraire, vous pouvez l'acheter sur un fameux site mais cette deuxième option vous enlèvera le bonheur de discuter livre avec un passionné qui peut être vous conseillera des romans bouleversant, inqualifiable comme celui-ci.
L'avis de ma chère Julie est {ici}
Je vais certainement très mal vous en parler et Filles du désert m'a d'ailleurs donné envie de lire des ouvrages sur le sujet car la toile de fond de ce bouleversant roman est le génocide arménien de 1915. Un génocide qui n'est encore pas reconnu aujourd'hui malgré les millions de morts mais qui est évoqué dans de nombreux ouvrages comme celui-ci. C'est dans ce contexte difficile que Chris Bohjalian nous livre l'histoire d'Armen et Elizabeth à travers les souvenirs, les recherches menées par leur petite fille Laura. Un roman en deux temps qui nous plonge à Alep en 1915 et à New York en 2012.
Filles du désert nous livre une carte postale de l'effroi, on est révolté par tant de cruauté et d'indifférence pourtant l'amour de la jeune bostonienne Elizabeth et du courageux arménien Armen nous emporte. Le couple nous laisse une histoire d'amour sincère, construite loin des préjugés et sur un respect d'autant plus sincère qu'il s'est révélé dans la peine .
Chris Bohjalian dépeint des hommes et des femmes au courage à toute épreuve, prêts à aider au péril de leur vie. Des hommes et des femmes blessés dans leur corps et dans leur âme, soifs de vengeance ou de rédemption. Qu'ils soient arméniens, américains ou allemands, l'autrice ne juge personne injustement et laisse le lecteur par ses descriptions, les sentiments des personnages pour nous faire notre propre opinion. Notre héroïne Laura, contemporaine du lecteur, est d'ailleurs là pour nous donner du recul sur les événements et grâce à ses souvenirs, on comprend plus facilement le contexte et on a les pièces nécessaires pour comprendre ce passé.
Ce sont surtout les femmes qui m'ont marqué dans cet ouvrage : la téméraire Elizabeth, une jeune femme au caractère solide; l’aguerrie Nevart qui malgré toutes les difficultés qu'elle vient de traverser prend le temps de penser aux autres, une femme au tempérament de guerrière. Enfin, la jeune Hatoum, une petite fille meurtrie qui survie dans ce monde dans lequel elle a perdu tout ce qu'elle chérissait.
On tourne les pages en sachant les horreurs qu'on va y découvrir pourtant on a le sentiment que certains personnages vont faire changer les choses et que leurs actes ne sont pas dénués de sens.
Chris Behjalian évoque les soldats allemands Helmut et Eric qui prennent en photos des femmes pour alerter l'Allemagne des pratiques barbares faite par les gendarmes turcs. J'ai cherché si l'histoire était vraie mais je n'ai rien trouvé...mais un soldat allemand Armin Wegner a vraiment pris des photos lors du génocide.
Je ne veux pas trop vous en dire pour vous laisser le plaisir de découvrir cette perle littéraire mais je ne peux terminer mon avis sans vous parler du style de l'auteur qui est à mon sens juste et non mélodramatique comme on aurait tendance à se l'imaginer (injustement quand on lit le résumé).
J'espère que mon avis vous livrera au plus juste mes sentiments et que vous serez assez curieux pour le lire ou au moins lire un passage.
L'avis de ma chère Julie est {ici}
2 commentaires
Ce billet ! Waouh, j'adore, tu en parles si bien ! Merci pour tes compliments <3
RépondreSupprimerJ'avoue que moi aussi je vais tout faire pour que les gens se ruent sur ce titre si indispensable !!!
Merci beaucoup miss ! J'ai été ravie de faire la lecture commune avec toi !
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